THEATRE:
Comunicado de prensa:
SECCION DE ESPECTACULOS
ARRABAL EN ISRAEL
para el estreno mundial de su última obra de teatro
Carta de amor (Como un suplicio chino)
Obra inédita (monólogo de hora y media) de F.Arrabal
Durante la representación de esta obra pasajes (mudos)
del filmViva la muerte se proyectarán como
decorado en perpetuo movimiento.
La obra fue escrita por el autor en diciembre de 1998 en Jerusalén.
La actriz Orna Porat (Premio Israel de Teatro) efectuará
el estreno mundial de la obra de Arrabal : Carta de amor
el día 2 de junio de 1999 en el National Theatre of Israel
: Teatro Habimah TEL: 972 3 52 666 77
Dirección de Itzik Weingarten.
Traducción al hebreo de Rami Saar.
Decorados de Frida Shoham
Música de Baldi Olier
Luces de Meier Alon
Con la misma producción y distribución la obra será
representada en el Festival Internacional de Israel en
el Chan Theatre de Jerusalen a partir del 5 de junio
Fernando Arrabal asistirá a los dos acontecimientos y se
hospedará en el David Intercontinental Hotel de Tel Aviv
y en el Dan Panorama Hotel de Jerusalén.
Nota
para el programa:
Fernando Arrabal
El padre de Fernando Arrabal fue condenado a muerte en Melilla al comienzo de la guerra civil española y un año después su pena fue conmutada por la de cadena perpetua. Pasó por diversas cárceles y el 4 de noviembre de 1941, se escapó y desapareció... para siempre.
A causa del traumatismo que le provocó esta tragedia, como escribió Vicente Aleixandre, "el conocimiento que aporta Arrabal está teñido de una luz moral que está en la materia misma de su arte".
Arrabal ha dirigido siete largometrajes. Ha publicado doce novelas, dos centenares de libros de poesía (ilustrados por Dalí, Magritte, Amat, Picasso, Saura...), varios ensayos y su famosa "Carta al General Franco" en vida del dictador.
Fue premio nacional de "superdotados" a los diez
años y Nadal de novela cuarenta después. A pesar
de ser una de los escritores más controvertidos de su tiempo,
ha recibido el aplauso internacional por su obra (Gran Premio
de Teatro de la Academia Francesa, el Nabokov de novela, el Espasa
de ensayo, el World's Theater etc.). Con Jodorowsky y Topor fundó
en 1963 el "movimiento pánico".
Su teatro completo, en dos volúmenes de más de dos
mil páginas ha sido publicado en la Colección Clásicos
Castellanos de Espasa. Acaba de escribir esta obra-monólogo.
LE
TEMPS DE LA PREMIERE FOIS
F. Arrabal (présentation pour le programme de main du
Théâtre):
* En écrivant Lettre damour, je revivais
le temps de la première fois.
* La pièce faisait de moi son oeuvre, comme dans la pêche
le noyau engendre la vie.
* Lorsque jai commencé à la rédiger,
javais limpression que des sentinelles minuscules
attendaient des messages, postées aux articulations de
mes mains et de mes pieds, au bout de mes doigts, de mon sexe,
et sur la rétine de mes yeux.
* Le souffle du nouveau-né me régénérait:
c'était la respiration embryonnaire de qui ne peut s'élever,
être heureux, immortel, que par le théâtre.
De qui inverse le processus vital pour parvenir à la création.
* Je me sentais habité par le firmament. J'oubliais même
que j'écrivais: jétais enfermé en moi-même
alors que je révélais mon intimité.
* Lettre damour anéantissait mon rapport
au temps et à lespace, comme si elle renfermait le
secret de l' éternité.
* Ma gorge était nouée par les liens damour-haine
tissés avec la femme qui ma donné le jour.
Comme si le conflit oedipien et la tragédie de lHistoire,
la condamnation à mort de mon père et le mystère
de sa disparition venaient de surgir à linstant.
* Parfois, jétais convaincu que j'avais échoué
en tout: Je croyais que mon corps abritait des scorpions venimeux,
des serpents pervers, des bourdons mouchards qui dénonçaient
à ma tête les fautes de mon ventre. Je ne pouvais
les expulser qu'en écrivant.
* Parfois aussi, maîtrisant mes craintes, je me laissais
éblouir par mes infortunes fatales. J'écrivais sous
la dictée de ma vie, de mon enfance , de mes rêves,
dans l'espoir de les retrouver conformes à mes désirs
dans ma mémoire.
* Avec quelle soudaineté un souvenir m'emportait vers un
paradis ou un enfer inconnu, comme si, des ailes fixées
sur mon dos, je pouvais m'élever vers le firmament.
* Je ne souhaite pas voir mon théâtre sinscrire
dans les Registres de l'Immortalité... je désire
seulement jouir chaque jour de quelques instants de bonheur.
* Je conçois Lettre damour comme
un égarement lucide. Forme et fond, esprit et délire,
en tous points semblables, s'unissant pour ne faire qu'un.
* Jai tant rêvé découter cette
pièce (le jour de la première mondiale à
lHabimah National Theatre), interprétée par
la prodigieuse Orna Porat.
* Lexil est ma découverte inépuisable. Quelle
joie imméritée que Lettre damour
soit précisément créée en Israël,
depuis la révélation qua été
mon voyage aux sources de lineffable.
F. Arrabal